samedi 24 septembre 2016

mille faut déchiffrer le monde



Numéroter ses abattis
avec un
             Bé alors
                      et deux
 T'es toi.

Mille
 faut déchiffrer le monde

"Les hommes qui ne pensent pas sont comme des somnambules."
Hannah Arendt





"Règle numéro un:
vous n'êtes pas en cause.
Règle numéro deux:
le monde et vous poursuivez des objectifs distincts.
numéro trois: 
l'esprit peut changer l'enfer en paradis, le paradis en enfer."
Richard Powers-La chambre aux échos-




                                                                             illustration source Toile

"Je me suis levé avec lassitude.
Ma montre dit treize heures,
ce qui est un tour de force
pour un cadran numéroté jusqu'à douze."
San Antonio-Le fil à couper le beurre-                     


illustration source Toile


"Le psychologue Alan Watts a dit un jour que la vie est un jeu dont la règle numéro 1 est la suivante: Attention, ce n'est pas un jeu, soyons sérieux." Paul Watzlawick"faites vous-même votre malheur"

 

"Si le mot dignité avait un sens alors il est impossible que l'on accepte de se numéroter."
Ingrid Betencourt "Même le silence a une fin"

vendredi 23 septembre 2016

la poésie sauvera le monde


Un titre comme une assurance sur la vie
 enfin ptêt sur la sienne
puisque
 plus qu'au monde
c'est à l'énergumène que nous sommes
qu'il s'adresse.

 Bel acte posé sur la vitrine d'un livre
pour réchauffer le coeur
d'un sensible à poésie,

Si un jour la poésie sauve le monde,
c'est que ce dernier aura cru en elle.

Seulement,
 le monde est une abstraction,
un désert de multitude et le fantasme de ce que l'on veut bien y mettre,

Alors,
la poésie sauve mon monde
celui que je repeins grâce à elle,
celui des flaques d'eau pour y rencontrer la lune,
celui du film des mots, des émotions de phrases, 
du verbe déraisonnable
et du vocabulaire qui se reproduit au gré des situations,
des doutes, des peurs
et des évidences fulgurantes d'un instant,
en tournant les pages d'un bouquin  
le cul sur le sable
et la tête épelant l'horizon. 


"Attention au bourgeonnement
Ecrire plutôt pour court-circuiter."
Henri Michaux

Ce jeudi en poils d'automne et "Pré Vert" (nazairien salon de thé/librairie/épicerie)
Rémi  nous a proposé sa relecture de "Barbarie, si tu veux de l'amour"
texte lumineux de Jean Firmann 
présenté au mois d'aout à Genève par l'auteur entre six et sept heures du matin.
(et publié  ici même) ;

Rémi s'en est emparé,  que dis-je habillé, avec toute son émotion
et désir de partager.

Vendredi et présentement,
je nous propose  un texte de Rémi himself:




Continent Poésie



"Je suis de ces "petits-explorateurs-solitaires"
qui s'enfoncent aux labyrinthes d'eux-mêmes.
En reviennent parfois les mains vides
            parfois le cœur plein d'amertume
parfois encore avec une amour de femme, une amitié d'homme, un peuple en tête,
une relique, un trésor archéologique, un parfum du Graal, une musique des étoiles,
une rare équation et sa résolution, une toile, un message de prophète, bref

une œuvre hors-temps
et non pas un rationnel hors-d’œuvre.

Le sixième sens, comme le sixième continent
n'a que faire des rationalismes étroits
            - et inversement.
Une bonne dose de rationalité alliée à un bon grain de folie conduit par contre
            - par d'insolites chemins -
aux constats d'évidence à toujours renouveler contre la confortable bêtise de la société dite
de consommation - cf. les bœufs à l'étable.

Constats d'évidence ?
Toujours crier aux panneaux de nos villes policées :

       Bon Sens Interdit, Jeannot !...
            Toujours rappeler qu'il reste à enfoncer les
                    portes ouvertes - dites telles -.
Toujours contribuer à plus de courage, individuel et social, avec cette
"lucidité, blessure la plus rapprochée du soleil",
et avec cet humour, bien sûr, du "nonsense" carrollien, pour redonner du sens
au Pays des Merveilles.
Qui est toujours là,
sans frontière,
autour de nous et en nous...

De mon Pays des Merveilles, de mon jardin-secret,
de ce sixième continent qui nous est commun, chacun par nos propres moyens,
voici quelques traces. Quelques messages sans lieux ni dates...:

Mais une musique, un parfum, un goût-du terroir, un toucher 
- des pieds, des mains, des genoux ou du ventre - ont accompagné ma "vision",
mes sur-prises de vue du Sixième Continent, que je vous donne à voir,
                        avec vos yeux et votre sixième sens."
 Rémi Begouen
                                              (présentation de l'exposition-photo, en 1990 à Tréguier  : "Le Sixième Continent")


 



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