mardi 21 mars 2017

et sa plaie engendre un so!eil

"Nous aussi, nous aimons la vie quand nous en avons les moyens."
 
Mahmoud Darwicht extrait de: "La terre est étroite et autres poèmes." 

" On dit que la poésie se définit par son contraire.
Mais quel est le contraire de la poésie ?"

Mahmoud Darwicht

 
"Si la musique doit mourir
Si 'amour est oeuvre de Satan
Si ton corps est ta prison
Si le fouet est ce que tu sais donner
Si ton coeur est ta barbe
Si ta vérité est un voile
si ton refrain est une balle
Si ton chant est une oraison funèbre
Si ton faucon est un corbeau
Si ton regard est frère de la poussière

Comment peux-tu aimer le soleil dans ta tanière?

Si ton ciel n'aime guère les cerfs-volants
Si ta terre est un champ de mines
Si ton vent est alourdi par la poudre
et non par le pollen fécond
Si ton mûrier est une potence
Si ta porte est un barrage
Si ton lit est une tranchée
Si ta maison est un cercueil
Si ton fleuve coule de sang
Si ta neige est un cimetière

Comment peux-tu aimer l'eau de la rivière?

Si ton village est une caserne
non un nid pour les hirondelles
Si ta maison est une caverne
Si ta source est un mirage
Si ton habit est un linceul
Si ta mort est ton mausolée
Si ton Coran est un turban
Si ta prière est une guerre
Si ton paradis est un enfer
Si ton âme est ta sombre geôlière

Comment peux-tu aimer le printemps?"

Tahar Beckri extrait de: "Si la musique doit mourir" 

 Portrait par © David Mc EWEN  
                  








"Je ne sais ce qui me possède
Et me pousse à dire à voix haute
Ni pour la pitié ni pour l'aide
Ni comme on avouerait ses fautes
Ce qui m'habite et qui m'obsède

Celui qui chante se torture
Quels cris en moi quel animal
Je tue ou quelle créature
Au nom du bien au nom du mal
Seuls le savent ceux qui se turent

Machado dort à Collioure
Trois pas suffirent hors d'Espagne
Que le ciel pour lui se fît lourd
Il s'assit dans cette campagne
Et ferma les yeux pour toujours

Au-dessus des eaux et des plaines
Au-dessus des toits des collines
Un plain-chant monte à gorge pleine
Est-ce vers l'étoile Hölderlin
Est-ce vers l'étoile Verlaine

Marlowe il te faut la taverne
Non pour Faust mais pour y mourir
Entre les tueurs qui te cernent
De leurs poignards et de leurs rires
A la lueur d'une lanterne

Étoiles poussières de flammes
En août qui tombez sur le sol
Tout le ciel cette nuit proclame
L'hécatombe des rossignols
Mais que sait l'univers du drame

La souffrance enfante les songes
Comme une ruche ses abeilles
L'homme crie où son fer le ronge
Et sa plaie engendre un soleil
Plus beau que les anciens mensonges

Je ne sais ce qui me possède
Et me pousse à dire à voix haute
Ni pour la pitié ni pour l'aide
Ni comme on avouerait ses fautes
Ce qui m'habite et qui m'obsède."

Louis Aragon -extrait de "Prologue"

dimanche 19 mars 2017

l'énergie et le doute


"Moi je n'arrive à transmettre que deux choses,
l'énergie et le doute."
Bartabas


"La culture est donc un acte social multiforme.
Mais dans la meilleure acceptation du terme elle s'inscrit surtout
dans deux besoins intrinsèques de l'être humain:
la soif d'apprendre, la soif de transmettre."
Didier  Hallépée



"La pensée appartient au monde créé
alors que l'intuition appartient au monde créateur.
La première est soumise au temps,
la seconde lui échappe.
La pensée sert simplement à transmettre ce que l'intuition lui inspire."
Patrice Van Eersel



"Car c'est ce à quoi servent les mots.
A transmettre à chacun le récit de ses origines.
Les mots qui vont et viennent,
que l'on perd et que l'on retrouve.
et qui forment l'héritage de l'homme."
Laurent Bénégui


"Connaitre ce que l'on enseigne c'est bien,
mais savoir transmettre ces connaissances, c'est mieux."
Bruno Magliulo

"Une langue est faite pour transmettre le meilleur d'hier
à ceux qui viendront demain."
Dominique Noguez

Soutien scolaire  dans une maison de quartier Saint-Nazaire
 Photos: Marc Racineux ami cordonnier/photographe

"Si je peux transmettre une certitude à ceux qui vont mener la lutte
pour mettre plus d'humanité en tout:
La vie c'est apprendre à aimer."
Abbé Pierre

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" Le lieu unique et Philosophia, chaque année, vous invitent à un grand week-end philo : Les Rencontres de Sophie. Conférences, tables rondes, débats, cabinets de l’historien, abécédaire, autour d’un thème étudié et interrogé dans une perspective philosophique, mais aussi scientifique, artistique ou politique. Philosophes, psychanalystes, historiens, politologues, artistes, écrivains viennent transmettre leurs connaissances, débattre et interroger le fonctionnement du monde, en s’adressant à un large public tout en conservant la rigueur et la qualité universitaires.






La fin du travail ?

L’apparition et l’installation, semble-t-il durable, d’un chômage de masse lié à la révolution informatique puis numérique optimisant la productivité, mais aussi les profits d’actionnaires oisifs, a brutalement remis à l’ordre du jour la question de « la fin du travail », en en renversant la signification même. À l’espoir de l’avènement d’une société « post-moderne » des loisirs, censée permettre aux hommes de jouir sans entraves des bienfaits du progrès technique et social, s’est substitué le désespoir de la perte d’un emploi qui demeure encore aujourd’hui, pour le plus grand nombre, le seul moyen de gagner sa vie, voire de lui donner un sens (une fin, un but). Alors même que les nouvelles conditions techniques mais aussi sociales du travail engendrent de nouvelles souffrances qui le font à nouveau considérer comme une aliénation plutôt que l’émancipation promise par les idéologies progressistes modernes.

N’est-il pas urgent, alors, de s’interroger non seulement sur les formes actuelles d’un travail en pleine mutation technique et sociale mais aussi sur son essence et sa fin, c’est-à-dire sa finalité pour l’existence humaine ? Ne peut-on envisager, à la fois, de lui redonner un sens émancipateur et de ne plus en faire dépendre complètement la vie des hommes, de ceux qui ont encore un emploi comme de ceux qui n’en ont plus ? Que penser (parmi bien d’autres mesures possibles) d’une allocation de ressource universelle sans condition d’emploi mais qui pourrait être la condition d’un travail choisi et non plus subi ? Sauf à continuer de produire la déshumanisation du monde du travail (et bien au-delà) et donc à engendrer, à terme, la relégation puis la sécession des classes laborieuses (toujours plus nombreuses malgré leur invisibilisation médiatique), du fait de politiques économiques à court terme toujours plus dangereuses et donc potentiellement ruineuses pour la société, voire l’humanité, tout entières.
Avec : Yves Clot, Olivier Dekens, Franck Fischbach, Christian Garnier, Joël Gaubert, Dominique Goubault, Corinne Grenouillet, Michel Lallement, Olivier Landau, Patrick Lang, Jacques Le Goff, Danièle Linhart, Raphaël Liogier, Dominique Méda, Jean-Luc Nativelle, Emmanuel Renault, Nadia Taïbi, Vincent Valentin, Evelyne Guillemeau, Christelle Pottier, Jean-Pierre Landais, Michèle Rescourio-Gilabert "
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     FESTIVAL DE LITTERATURES VAGABONDES

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dans le cadre du Printemps des poètes:
" Nous irons pleurer sur vos ombres." de Yann Fanch Kemener
Salle des fêtes de Douarnenez 23 mars 2017






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