samedi 30 novembre 2013
harmonie du soir
Confucius prenait la pose
à la terrasse d'un café guérandais
narguant la collégiale
par trop austère;
rieur
et sage Zhongni
et
qu'importe si
Saint au bain
l'éclaboussait d'ombres
aux derniers carats de novembre.
\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\
pour un instant
Juste un instant,
un
instant
damné
où l'on cherche à poser ses fesses
au plus près
des jambes coupées
Ces premières secondes que l'on imagine figées
dans un souvenir
qui commence pourtant déjà sa lente et inexorable progression vers
l'oubli.
L'oubli d'une voix qui n'était pas enregistrée
l'oubli d'un visage qu'aucune photo ne pourrait expliquer
l'oubli de l'irremplaçable
Unique et commune vérité de l'Être
puis de son néant.
A cet instant,
que l'on se répètera en boucle.
quelques temps
avant de passer à autre chose,
plus tard
c'est obligé,
c'est forcé.
Et...
c'est sans doute mieux ainsi.
On n'a pas le choix des armes
ni celui des larmes.
La cruauté est de règle
dans la vie
et personne ne sait à l'avance
ou presque,
quand s'arrêtera le film.
Certains jours moins bien lotis que d'autres, on ose se faire une ptite idée
mais que l'on chassera vite, très vite, d'un revers de main agacé
comme la mouche qui rodait dans ses parages immédiats
et qui commençait à bien faire.
Non mais...
Juste un instant,
un court instant
l'oreille collée au combiné
à quelques syllabes envolées
et terribles
de banalité
"Il est mort"
Silence.
On ferme
...
A Julien
un
instant
damné
où l'on cherche à poser ses fesses
au plus près
des jambes coupées
Ces premières secondes que l'on imagine figées
dans un souvenir
qui commence pourtant déjà sa lente et inexorable progression vers
l'oubli.
L'oubli d'une voix qui n'était pas enregistrée
l'oubli d'un visage qu'aucune photo ne pourrait expliquer
l'oubli de l'irremplaçable
Unique et commune vérité de l'Être
puis de son néant.
A cet instant,
que l'on se répètera en boucle.
quelques temps
avant de passer à autre chose,
plus tard
c'est obligé,
c'est forcé.
Et...
c'est sans doute mieux ainsi.
On n'a pas le choix des armes
ni celui des larmes.
La cruauté est de règle
dans la vie
et personne ne sait à l'avance
ou presque,
quand s'arrêtera le film.
Certains jours moins bien lotis que d'autres, on ose se faire une ptite idée
mais que l'on chassera vite, très vite, d'un revers de main agacé
comme la mouche qui rodait dans ses parages immédiats
et qui commençait à bien faire.
Non mais...
Juste un instant,
un court instant
l'oreille collée au combiné
à quelques syllabes envolées
et terribles
de banalité
"Il est mort"
Silence.
On ferme
...
A Julien
jeudi 28 novembre 2013
manteau de gloire
Rose du soir
espoir
de lendemain
aux pieds secs.
Immaculée périphérique
toute timide
ce mercredi,
les yeux au ciel.
La nuit promettait d'être
fraiche.
Pour un plaisir prévisible
les codes seraient respectés
et
le dicton coutumier
emballé
dans un joli papier cadeau
Attiré par la lumière
comme
insecte au volant,
qui se gare sur le bas côté
du marais.
En terrain d'hiver,
le paludier
oeuvre discrètement son monde
dans un décor
de pâte à sel
mélangée
sur une palette d'oeillets
aux peintures de l'eden
chanson découverte chez "Rêveuse de mots"
"Je croise des rêves, je croise des gens,
je croise des morts et des vivants.
Le jour se lève en emportant
de la poussière, des ossements.
Sous les mensonges, sous les tourments,
la nuit s'étire, l'ombre s'étend.
Petite éponge noyée de sang,
ne vois-tu rien venir devant ?
Qu'est-ce que l'on cherche ?
Qu'est-ce qu'on apprend ?
Où sont les perches
que l'on nous tend ?
Manteau de gloire, Manteau d'argent,
on va tout nu par tous les temps.
Chanson pour boire, chanson seulement,
pour dire le vide que l'on ressent.
Poignée de sable qu'on voit filant,
d'entre nos doigts, n'y rien pouvant.
Sur son nuage va chevauchant
chacun de nous
cheveux au vent.
Manteau de gloire, Manteau d'argent,
on va tout nu par tous les temps.
Chanson pour boire, chanson seulement,
pour dire le vide que l'on ressent.
Ce que main donne, l'autre reprend,
ce que l'on tient fichera le camp.
Noir dit un homme, l'autre dit blanc,
il faut parfois tuer le temps.
Qu'est-ce que l'on cherche ?
Qu'est-ce qu'on apprend ?
Où sont les perches
que l'on nous tend ?"
-Stephan Eicher-
\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\{{{{{{{{
-envoi de Serge-
que nous appellerons
"Fontaine de jouvence"
"Pourquoi jouvence
fais chier, pas envie d'être immortelle" (n.d.c.-Caca prout imaginé de la dame aux mots Vé! genre)
Brigitte Fontaine emmerde la presse par Telerama_Doc
mercredi 27 novembre 2013
à table
Comment vous dire?
Hier aprèm.
entouré d'une palanquée de mamies et de quelques papis aussi,
dans une salle obscure et pourtant cette fois tellement lumineuse
j'ai vécu des instants rares
comme si intelligence, délicatesse, tendresse, finesse et humour conjugués
sortaient de l'écran .
"Les garçons et Guillaume à table"
précieuse et merveilleuse pépite
De quoi donner un sacré coup de balai à la morosité par trop ambiante
et aux nouvelles du front de la vie
qui voudraient nous faire croire que tout est trop bien pourri.
Je vais rarement au cinéma
et je ne crois plus aux miracles
(contrairement à la légion de misère qui se gratte frénétiquement chez le buraliste de l'angle de ma rue) et là! bingo! j'ai touché un ptit bonheur trente
Alors, si j'avais un message à passer
je ne pourrais que dire:
Vraiment, cher(e)s lectrices et teurs faites vous Plaisir
Allez, courez, filez vers ce Guillaume
et comme dirait "l'autre" (sic) "ça peut pas faire de mal"
bien au contraire...
dimanche 24 novembre 2013
la plume
vidéo proposée par Jonas-
.../...Les gens bienheureux!...Tout à coup dans l'espace,
si haut qu'il semble aller lentement, un grand vol
en forme de triangle arrive, plane et passe.
Où vont-ils? Qui sont-ils? Comme ils sont loin du sol!
Les pigeons, le bec droit, poussent un cri de flûte
qui brise les soupirs de leur col redressé,
et sautent dans le vide avec une culbute.
Les dindons d'une voix tremblotante ont gloussé.
Les poules picorant ont relevé la tête,
le coq, droit sur l'ergot, les deux ailes pendant,
clignant de l'oeil en l'air et secouant sa crête,
vers les hauts pèlerins pousse un appel strident.
Qu'avez-vous bourgeois? Soyez donc calmes,
pourquoi appeler, sot? Ils n'entendront pas.
Et d'ailleurs, eux qui vont vers le pays des palmes,
crois-tu que ton fumier ait pour eux des appas?
Regardez-les passer!
eux ce sont les sauvages.
Ils vont où leur désir le veut, par dessus monts,
et bois et mers, et vents, et loin des esclavages.
L'air qu'ils boivent ferait éclater vos poumons.
regardez-les! avant d'atteindre sa chimère,
plus d'un, l'aile rompue et du sang plein les yeux,
mourra.
ces pauvres gens ont aussi femme et mère, et savent les aimer aussi bien que vous, mieux;
Pour choyer cette femme et nourrir cette mère,
ils pouvaient devenir volaille comme vous.
Mais ils sont avant tout des fils de la chimère,
des assoiffés d'azur, des poètes, des fous.
Ils sont maigres, meurtris, las, harassés. Qu'importe!
Là-haut chante pour eux un mystère profond.
A l'haleine du vent inconnu qui les porte
ils ont ouvert sans peur leurs deux ailes; ils vont.
La bise contre leur poitrail siffle avec rage.
L'averse les inonde et pèse sur leur dos.
Eux, dévorent l'abîme et chevauchent l'orage.
Ils vont, loin de la terre au-dessus des badauds.
Ils vont, par l'étendue ample, rois de l'espace.
Là-bas ils trouveront de l'amour, du nouveau.
Là-bas un bon soleil chauffera leur carcasse
et fera se gonfler leur coeur et leur cerveau.
Là-bas, c'est le pays de l'étrange et du rêve,
c'est l'horizon perdu par delà les sommets,
c'est le bleu paradis, c'est la lointaine grève
où votre espoir banal n'abordera jamais.
Regardez-les, vieux coq, jeune oie édifiante!
rien de vous ne pourra monter aussi eux qu'eux.
Et le peu qui viendra d'eux à vous, c'est leur fiente.
Les bourgeois sont troublés de voir passer les gueux."
extrait de: "Les oiseaux de passage" Jean Richepin- Editions L'amourier-
"Philistins, épiciers
alors que vous caressiez
vos femmes,vos femmes,
en songeant aux petits
que vos grossiers appétits
engendrent,
engendrent,
vous disiez: ils seront,
menton rasé, ventre rond,
notaires,
notaires,
mais pour bien vous punir,
un jour vous voyez venir
au monde,
au monde,
des enfants non voulus
qui deviennent chevelus
poètes,
poètes.
Car toujours ils naîtront
comme naissent d'un étron
des roses,
des roses."
-Jean Richepin-
"Je ne regrette pas mon enfance. Les jours
du collège me sont un souvenir morose:
Leçons, devoirs, pensums, haricots et chlorose,
et l'ennui qui suintait aux quatre murs des cours.
Je ne regrette pas ma jeunesse. Bien courts
ces temps de poésie, et qui meurent en prose!
Toujours la dent gâtée est sous la lèvre rose,
et le pire dégoût suit les meilleurs amours.
Je ne regrette pas non plus l'heure bénie
où j'espérais la gloire à force de génie,
c'est là semer son coeur pour récolter du vent .
Je regrette le temps où, sans aveu, sans chimère,
sans penser, végétant encore et non vivant,
je n'étais qu'un foetus au ventre de ma mère."
-Jean Richepin-
samedi 23 novembre 2013
récréation
"Les champignons ressemblent aux péchés : pour les déguster, il faut prendre des risques."
-Hervé Bazin-
"Les humains ne sont pas le résultat final d'un progrès évolutif prédictible mais plutôt une minuscule brindille sur l'énorme buisson arborescent de la vie qui ne repousserait surement pas si la graine de cet arbre était mise en terre une seconde fois."
-Stephen Jay Gould-
chez les autres:
illustration: source toile
]]]]]]]]]]]]]]]]]]]]]]]]]]]][[[[[[[[[[[[[
A la Saint Clément
Philippe se soigne aux statistiques
"Puisque
les politiciens FRANCAIS , prennent toujours l'Allemagne en exemple et
que nos hommes politiques nous parlent sans cesse du modèle allemand."
Voici QUELQUES PRÉCISIONS...
On commence...... quand... Messieurs les hommes politiques ?
Moi je suis pour qu'on copie les idées, surtout si elles sont bonnes....
(pour notre économie)
AU LIEU DE TAXER LES RETRAITÉS AYANT TRAVAILLÉ TOUTE LEUR VIE DE 37 à
40 HEURES, et plus, PAR SEMAINE ET COTISÉ PENDANT PLUS DE 40 ANS.
|
|||||||||||||||||||||||||||
Du côté de Fougères
mais pas que,
un fou gère
et
fourrage
dans
sa fougère
mais pas que.
Fougèrais-je à mon tour?
(note de service: mise au vert immédiate souhaitable )
vendredi 22 novembre 2013
jeudi 21 novembre 2013
étoile de mère
"Aveugle, disaient-ils autrefois du poète parce qu'il transposait pour trouver;
ainsi de l'extrême péripétie de l'amour aux phrases jamais sculptées dont il donnait le devis à deviner;
Il décrivait quelque chose comme ton sommeil incliné
comme un bateau gisant sur bâbord au jusant, tes narines comme des voiles à la risée du soir, et nos manoeuvres de gréement, de balancine, de beaupré, les reflets de tes astres sur ta face, ta gîte, le gisement des quais selon ta hanche.
-Ta hanche dans ma main droite sur le quai...
tu vois que j'écris gisants pendant que tu ne dors pas."
-Michel Deguy- extrait de "Gisants"
Comme toujours,
en revenir
aux traces de sa mère.
Ici, là-bas,
D'un ailleurs inconnu.
Peu m'importe...
Leçon de chose et la matrice
pour amateur chargé de son vivre en stock.
Manège du port d'attache,
Le cordon de cabestan
roule
et
s'enroule
à la mémoire de ta vie.
Alors!
Tu viens.
On y va
Et l'océan materné qui te prend dans ses hauts
et ses bras,
aussi larges que la traversée
du désir.
Tu te rappelles?
quand tu nageais libre et enfermé,
enfermé et libre.
comme tu veux...
sans rendre compte
ni à toi
ni à personne
Tes cris
T'écris:
il -naît -rien
en
tout attaché
dans le grand bain
des songes
d'une étoile de mère.
[[[[[[[[[[[[[[[[[[[[[[[[[[[[[[[[[[[[[
bien reçu:
"Randonnée découverte" des mines d’uranium à Gorges et Gétigné
Dimanche 1er décembre de 10h30 à
16h
RDV à 10h30, place de l’église à GorgesPrévoir son pique-nique
Passage place de l’église de Gétigné à 14h00
Fin envisagée vers 16h
Covoiturage au départ de Nantes : RDV au parking Pirmil (lignes 2 et 3 du tram) à 9h45 (Tel : 02 40 75 24 66).
EN FRANCE, LE NUCLÉAIRE EST PARTOUT...
ET AUSSI CHEZ VOUS EN LOIRE-ATLANTIQUE !
Nous n’avons pas de centrales nucléaires parce que la population a résisté de 1975 à 1997 à deux projets : Le Pellerin et Le Carnet.
Mais nous avons :
- DCNS qui produit des réacteurs nucléaires à Indret (moteurs de sous-marins nucléaires, sous-traitance EPR, projet de centrales nucléaires sous-marines),
- un héritage empoisonné : d’anciennes mines d’uranium à Gétigné, Gorges (2 sites), Piriac et 7 autres sites de la presqu’île guérandaise où a été extrait de l’uranium.
Après la fermeture des mines d’uranium françaises, les « stériles » miniers ont été abandonnés sur les sites - qui sont souvent en accès libre - ou réutilisés dans des projets d’aménagement, sans tenir compte de leur radioactivité, exposant les populations à des risques considérables. A Gétigné, sur le site de l’Ecarpière, divers projets de reconversion aberrants et de dissémination de stériles ont été abandonnés grâce à la vigilance des membres de l’association Moine et Sèvre pour l’avenir.
Les anciens sites miniers sont aussi des lieux « intéressants » pour d’éventuels enfouissements de déchets nucléaires ou autres.
Où sont les « points chauds » radioactifs du 44 ?
A quoi ressemblent ces sites aujourd’hui ?
Pour vous informer davantage, nous vous proposons cette « randonnée découverte » sur Gorges et Gétigné.
Organisé par l’association Sortir du nucléaire Pays nantais
Contact :
Annick : 02 40 75 24 66
En savoir plus sur cette journée d'actions : http://groupes.sortirdunucleaire.org/article30285?date=2013-11
festival du livre en Bretagne de Guérande
10 ans déjà
coucou les revoilà
le mot du président d'honneur:
( source: site festival)
coucou les revoilà
le mot du président d'honneur:
( source: site festival)
"Il m'avait semblé heureux de venir,
seul, sans contrainte, avec le désir
de voir Guérande, pour Balzac,
et le marais..."
Philippe Le Guillou
Le Bateau Brume (roman, Gallimard 2010)mercredi 20 novembre 2013
une bombe désodorante
illustration: source toile
"Eh Tonton, est-ce que t’as regardé dehors ? Sur l’avenir de nos enfants il
pleut de plus en plus fort
Quand je pense à eux pourtant, j’aimerais chanter un autre thème
Mais je suis plus trop serein, je fais pas confiance au système
Ce système fait des enfants mais il les laisse sur le chemin
Et il oublie que s’il existe, c’est pour gérer des êtres humains
On avance tous tête baissée sans se soucier du plan final
Ce système entasse des gosses et il les regarde crever la dalle Tonton on est
du bon côté mais ce qu’on voit, on ne peut le nier J’ai grandi au milieu
de ceux que le système a oubliés
On vit sur le même sol mais les fins de mois n’ont pas le même parfum
Et chaque année monte un peu plus la rumeur des crève-la-faim
Le système a décidé qu’y avait pas de place pour tout le monde Tonton,
t’as entendu les cris dehors, c’est bien notre futur qui gronde
Le système s’est retourné contre l’homme, perdu dans ses ambitions
L’égalité est en travaux et y’a beaucoup trop de déviations
Eh Tonton... On va faire comment ? Dis-moi Tonton, on va faire comment ?
Est-ce que les hommes ont voulu ça, est-ce qu’ils maîtrisent leur rôle
Ou est-ce que la machine s’est emballée et qu’on a perdu le contrôle
Est-ce qu’y a encore quelqu’un quelque part qui décide de quelque chose
Ou est-ce qu’on est tous pieds et poings liés en attendant que tout explose
Difficile de me rassurer Tonton, je te rappelle au passage
Que l’homme descend bel et bien du singe pas du sage
Et c’est bien l’homme qui regarde mourir la moitié de ses frères
Qui arrache les derniers arbres et qui pourrit l’atmosphère
Y’a de plus en plus de cases sombres et de pièges sur l’échiquier
L’avenir n’a plus beaucoup de sens dans ce monde de banquiers
C’est les marchés qui nous gouvernent, mais ces tous ces chiffres sont
irréels
On est dirigé par des graphiques, c’est de la branlette à grande échelle
Eh Tonton, on va faire comment, tu peux me dire ? Comme il faut que tout soit
rentable, on privatisera l’air qu’on respire
C’est une route sans issue, c’est ce qu’aujourd’hui, tout nous démontre
On va tout droit vers la défaite dans cette course contre la honte
Eh Tonton... On va faire comment ? Dis-moi tonton, on va faire comment ?
Entre le fromage et le dessert, tout là-haut dans leur diner
Est-ce que les grands de ce monde ont entendu le cri des indignés
Dans le viseur de la souffrance, y’a de plus en plus de cibles
Pour l’avenir, pour les enfants, essayons de ne pas rester insensibles
Ma petite gueule d’amour, mon Polo, mon ami Châtaigne
On va rien lâcher, on va aimer regarder derrière pour rien oublier, ni les
yeux bleus ni les regards noirs
On perdra rien, peut-être bien un peu, mais ce qu’il y a devant, c’est si
grand
Ma petite gueule d’amour, mon Polo, mon ami Châtaigne
T’as bien le temps d’avoir le chagrin éternel
S’ils veulent pas le reconstruire le nouveau monde, on se mettra au boulot
Il faudra de l’utopie et du courage
Faudra remettre les pendules à l’heure, leur dire qu’on a pas le même tic
tac, que nous, il est plutôt du côté du coeur
Fini le compte à rebours du vide, du rien dedans
Ma gueule d’amour, mon petit pote d’azur il est des jours où je ne peux
rien faire pour toi
Les conneries je les ai faites, et c’est un chagrin qui s’efface pas
Faut pas manquer beaucoup pour plus être le héros, faut pas beaucoup
Je t’jure petit frère, faut freiner à temps
Va falloir chanter l’amour, encore plus fort
Y’aura des révolutions qu’on voudra pas, et d’autres qui prennent leur
temps, pourtant c’est urgent
Où est la banque ?
Il faut que je mette une bombe, une bombe désodorante, une bombe désodorante
pour les mauvaises odeurs du fric qui déborde
Pas de place pour les gentils, pour les paumés de la vie
Chez ces gens-là, on aime pas, on compte
Ma petite gueule d’amour, mon Polo, mon ami Châtaigne
P’tit frère, putain, on va le reconstruire ce monde
Pour ça, Tonton, faut lui tendre la main
Tonton, il peut rien faire si t’y crois pas
Alors faudra se regarder, se découvrir, jamais se quitter
On va rien lâcher
On va rester groupé
Y’a les frères, les cousines, les cousins, y a les petits de la voisines,
y’a les gamins perdus qui deviennent des caïds de rien, des allumés qui
s’enflamment pour faire les malins
Y’a la mamie qui peut pas les aider, qu’a rien appris dans les livres, mais
qui sait tout de la vie
À force de ne plus croire en rien, c’est la vie qui désespère
Faut aimer pour être aimé
Faut donner pour recevoir
Viens vers la lumière, p’tit frère
Ta vie c’est comme du gruyère, mais personne te le dis que tu as une belle
âme
Ma petite gueule d’amour, mon Polo, mon ami Châtaigne
On va rien lâcher
On va aimer regarder derrière pour rien oublier"
-Grand Corps Malade-
illustration source toile
\\\\\\\\\\\\\
j'ai reçu ceci:
Virgile est convoqué au
tribunal de Saint-Nazaire le Mardi 26 novembre à
10h.
Soyons nombreux pour le
soutenir.
Voici les faits résumés par
l'intéressé:
Je suis apiculteur
installé depuis 4 ans et entre autre sur la zone de notre dame des Landes, après
plusieurs démarches j'ai loué un rucher au
conseil général pour y
implanter une vingtaine de ruches :
(un rucher est une parcelle qui permet aux ruches qui y
sont installées de butiner aux alentours, cela équivaut a un champ pour un
exploitant en élevage bovin par exemple)
Il m'en faut une vingtaine pour implanter l'ensemble de
mon cheptel. En avril 2012 le conseil général m'a informé que le bien en
question (la parcelle) n'était plus a eux mais désormais à l’aéroport grand
ouest, je me suis donc acquitté du fermage puis début 2013. L'année 2012 étant
écoulée, j'ai envoyé ce que je leur devais à AGO, ils l'ont
encaissé.
Aujourd’hui je suis convoqué au tribunal pour, entre autre,
violation de propriété et occupation illégale de la parcelle.....avec
astreinte de 100€ par jour de retard et 1500 € de
préjudice!!!!!
Jean-Pierre
Desplans
mardi 19 novembre 2013
les vents contraires
"Que pouvait-on faire en tant qu'être humain
sinon
s'efforcer"
Henning Mankell "L'homme inquiet-
"L'histoire n'est pas figée,
elle nous suit."
-Henning Mankell- "L'homme inquiet"-
Tous ces vents contraires
traversant nos chairs de glaise,
qui nous appellent
et qu'il nous faut accepter,
afin qu'ils nous emportent
dans leurs vérités d'Être
enfin
paisible avec soi même
et
le monde.
Histoire brève
mais jamais courue d'avance
contrairement
à ce qu'avancent
les apparences
les diktats
les modes d'emploi
pour les nuls
et la peur omniprésente
que la bienséance indigente voudrait que l'on porte
de toute façon
en bandoulière.
Naviguer en paix,
c'est notre souhait le plus profond
notre droit
et devoir
avec nous-même
et les autres,
mais fallait-il encore chercher et trouver les indices et la route
puisque tout semblait nous préparer à l'envers du décors,
comme une logique imparable
au spectacle d'un naufrage programmé.
Respire, petit homme, respire
et prends en de la graine
de nouveaux printemps.
Tout n'est pas aussi fragile
que tu sembles le croire.
Juste de clairs moments à partager dans le souffle abyssal
de tes vents contraires.
dimanche 17 novembre 2013
tenue correcte exigée
"La distinction entre le passé, le présent, le futur n'est qu'une illusion, aussi tenace soit-elle"
-Albert Enstein-
"De quelque superbe distinction que se flattent les hommes, ils ont tous une même origine, et cette origine est petite."
-Jacques-Bénigne Bossuet-
photos archives maison-mise en forme: Patrick
"La civilisation est elle distincte de la barbarie ou bien en est-elle à un stade avancé?"
-Herman Melville-
jeudi 14 novembre 2013
il faut lâcher prise
photo Valérie
La poésie s'vend mal
"J'ai rencard ce matin avec la Vérité
et je n'ai pas un flesch pour lui payer un verre
Je zyeute aux alentours un bourgeois à taper
que dalle c'est l'hiver et puis c'est la vie chère
il faudrait que je fourgue un bidule important
ma veste d'intérieur...j'en prendrais pas dix balles
la machine à écrire...elle est aux impotents
salope qui me fait des Q aux intervalles
Le clebs c'est un vieillard...mieux vaut n'en pas parler
et puis je l'aime bien il a piqué le rhume
ce con il sait pourtant que ça me fait râler
pens'-tu! faut que monsieur ait sa part de bitume!
y'a pas d'erreur pour le confort je suis paré
mon poêle fume et mes chaussettes s'encanaillent
tant pis je vais lui dire à la môm' vérité
c'est pas des coins pour elle ici...faut qu'ell' s'en aille!
et devant mon croûton qui m'affute les os
je pense à l'imprudent qui lui paiera le pot!"
-Léo Ferré-
\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\]]]]]]]]]]]]]]]]}}}}}}}}}}
j'ai reçu ceci:
Appel à la généralisation du « suspendu »
café-suspendu.
L'idée est partie de Naples en 2011, autour d'un café. Au
comptoir, les Napolitains payent deux petits noirs mais n'en boivent
qu'un, laissant le second « en attente » ou « suspendu » pour quelqu'un
qui ne peut pas se l'offrir.
Depuis, le concept a fait du chemin, en Bulgarie, en Belgique, au Québec
Elle s'est installé dans quelques troquets français et a même fait des
petits. Des boulangers ont lancé la « baguette suspendue », d'autres «
le croissant ». d'autres encore le « sandwich ».
En cette période de crise économique et sociale cet acte de solidarité
est un outil simple et puissant de lutte contre l'extrême pauvreté
Nous appelons les cafetiers, les boulangers, les hôteliers, les
libraires, les commerçants en général à permettre le suspendu et les
invitons à communiquer au moyen de photos et en recensant leur «
suspendu » sur le site suspendu.org
Nous appelons l'ensemble des citoyens à être généreux en prenant
l'habitude d'offrir des suspendus dans tous les lieux qui le permettent.
photo: Valérie
IDENTITE
"Je m'appelle orthodoxe et je suis né quand même
quand Carco misérait des croissants café crème
Cela dit j'ai raté le nom de mon papa
et j'attends le prochain qui ne passera pas
Il paraîtrait que je ressemble à mon grand-père
foutre, leur ai-je dit, en pesant ma grammaire"
-Léo Ferré-
L'OPERA DU CIEL
"J'ai tant pleuré que je n'ai plus le souvenir de mes alarmes
Car j'ai versé jusqu'à la larme qui me donnait l'air ingénu
Et si mon coeur n'est pas plus pur que la source où boivent mes rêves
C'est qu'il est transpercé de glaives et qu'il reste criblé d'azur
Si j'avais les yeux du Bon Dieu je me les crèverais
Et pour amuser les curieux je les leur donnerais
Et par ces fenêtres nouvelles ils verraient ce "qu'on a cru voir"
Tous les millions de désespoirs vomis par mille clientèles
Si j'avais les yeux du Bon Dieu je pleurerais des larmes rouges
Et jusqu'au plus profond des bouges j'apporterais la paix des cieux
J'ai tant battu la vanité que le sang me monte à la tête
Moi qui croyait être à la fête et qui vis dans l'absurdité
Le grand amour que j'ai conçu pour les humains de la déroute
a terminé sa longue route et je demeure un invendu
Si j'avais les mains du Bon Dieu je me les couperais
Et pour aider les pauvres gueux moi je les leur coudrais
Sur les moignons de la misère dans les coulisses du bonheur
Ils pourraient se pétrir des coeurs a renverser la terre entière
Si j'avais les mains du Bon Dieu je giflerais la bourgeoisie
et je trouverais des chirurgies pour occuper ces beaux messieurs
J'ai tant chanté les désespoirs que ma voix s'est humanisée
et qu'elle semble être passée sur de sinistres abattoirs
Je me fous de leur "rédemption" et je ne crois pas aux miracles
car dans l'enfer de mes débâcles Satan n'est qu'un échantillon
Si j'avais la voix du Bon Dieu je l'humaniserais
et dans le micro des pouilleux je l'emprisonnerais
Et sur les ondes migratrices s'envolerait le chant nouveau
qui bercerait tous les salauds à la recherche des polices
Si j'avais la voix du Bon Dieu je gueulerais dans le silence
de l'éternelle voûte immense
QUE L'ON PRETEND ETRE LES CIEUX"
-Léo Ferré-
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