lundi 30 octobre 2017

tandis qu'au loin riait la mer

"Tandis qu'au loin riait la mer.../..."
Paul-Jean Toulet extrait: "Les Contremires" 1921


"Octobre accélérait la chute du jour et ses marées de morte-eau léchaient à peine le pied des falaises"
Georges Simenon extrait: "La Marie du port 1938



 "Elle en sait autant qu'un goéland sur le vent et les nuées, et les vies qui se meuvent dans les premières épaisseurs de la mer:
autant qu'un saumon sur la profondeur.
Anne de Tourville extrait: "Pêcheuse d'Ouessant (Maie-Madeleine-Eugénie Thual) Femmes de la mer, 1958



                                      
                                             











PROGRAMME







                                                                    


PROGRAMME

                                                                      



















MAIS  Z'auSCIE



     photos Mireille B. et Marc R. 


 

dimanche 29 octobre 2017

juste pour voir

   










Le chaland nonchalant
mais tout de même
nous emmène
s'il vous plait
et ses bosses 
au marais
brièron
à paire d'automne.
                  



 Faire silence à plusieurs

"Tout seul, chacun se tait. du moins la plupart du temps.
Certains se parlent à eux-mêmes, ce qui fait rire ceux qui les surprennent.
Une fois réunis, le plus souvent nous nous parlons, mis à part les moments où nous écoutons ensemble un concert, une conférence.
L'expérience consiste à faire silence, à plusieurs, volontairement.
Parler serait normal.
 Malgré tout, le temps d'un repas, d'une balade ou d'un verre, interdiction générale.
Acceptée par tous, évidemment, et clairement limitée dans le temps.
Juste pour voir.
Pour voir quoi?
Qu'il est bien étrange de ne rien se dire entre amis.
On imagine alors les propos de chacun, ses pensées, les paroles qui peuvent lui être attribuées, ses sentiments probables, ses réactions prévisibles.
Ce n'est encore qu'un début.
Au-delà s'étend l'inhabituelle perception de la présence des corps, de leurs interactions.
Les paroles, d'habitude, la recouvrent.
Le silence permet de la ressentir autrement.
Difficile de décrire cette évidence qui commence à émerger lentement, à flotter peu à peu.
entre ceux qui sont là existent des relations sans mots, des boucles de sens, des circuits de significations indépendants des paroles proférées.
Pour savoir de quoi il s'agit, sans doute faudrait-il beaucoup de temps, de pages, de paroles utiles ou inutiles, d'allers-retours du silence aux phrases et des phrases au silence.
Peut-être n'en verrait-on jamais le bout, peut-être faudrait-il, pour tenter cet impossible rapprochement des mots et de leur absence, des vies, des siècles, des récits sans fin.
Mais il suffit de se taire une fois, ensemble, pour parvenir au moins à l'entrevoir."
Roger-Pol Droit
extrait de "Petites expérience de philosophie entre amis."

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Serge Boué Sculpteur


"Le moins que l'on puisse demander à une sculpture c'est qu'elle ne bouge pas."
Salvator Dali

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JPLfilms










Extraits du libre de Claire Lecorbeiller et Christine Durand: "Rêveurs de grève"




           
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 "Un homme à vélo débarque dans mon salon
grandes oreilles, dégoulinant d'huile d'émeutes
grand nez, jambes de pantalon déchirées
il descend de  son vélo
grande bouche mais muette
par terre une flaque d'huile
peut-être que je ne comprends plus les gens
mais que me veut cet homme?
je pense à lui offrir du jus de pomme
alors il rompt le silence
cligne des yeux, regarde autour de lui et dit:
oui, c'est toi qui a commandé une révolution?"
Sigurbjörg Thrastardottir extrait de: Islande




 







mercredi 25 octobre 2017

à la maison




Nous rapetissons

"On s'aventure dans les choses et on en fait déjà partie.
Nous a-t-on déjà dit que les mollusques sont les ongles de la mer
que nos ongles aussi deviennent des mollusques
lorsque nous y plongeons
que notre ventre est une tortue de mer quand nous nageons
nos seins des méduses
que nos yeux sont des petits poissons séparés du banc
tout au bord du rivage
nos cheveux se transformant en algues sitôt mouillés
notre peau est la mousse, nos poils sont les herbes sur les galets
qui se balancent comme au vent au gré des flots.
Nos oreilles sont des hippocampes, nos doigts des tentacules d'octopodes
proposés dans les spécialités des menus gastronomiques
Nous rapetissons
comme les étoiles de mer qui sèchent dans les ports
qui seront suspendues quelque part pour orner un mur
comme une lueur brisée, un souvenir signé."
Nikolina Andova Shopova




Frappe avant d'entrer

"Sois toujours attentif, frappe avant d'entrer.
Sache que das les antres qui sont en toi
il y a toujours quelqu'un.
Reste le plus longtemps dans celles ou tu seras accueilli sans mot dire
dans lesquelles tu pénètreras et là où vous resterez assis
dans un long silence;
Certaines d'entre elles te demanderont ton nom,
t'inviteront à t'asseoir
te proposeront des gâteaux, t'aideront à endosser ta veste
courront derrière toi si tu oublies ton parapluie.
il en est d'autres que tu n'apercevras qu'à travers l'oeil du silence
des portes à jamais fermées
et souvent tu ne sauras pas si elles sont tes invitées ou si tu n'es pas tout simplement à la maison."
Nikolina Andova Shopova



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"Tout exilé connaît au début les affres de l'abandon, du dénuement et de la solitude. Déchiré entre la nostalgie du passé et la dure condition du présent, il expérimente une souffrance plus "muette ", plus humiliante, qui le tenaille : n'ayant qu'une connaissance rudimentaire de la langue de son pays d'adoption, il se voit réduit à être un primaire aux yeux de tous. Baragouinant des mots ou des phrases parfois approximatives, incapable d'un récit clair et cohérent, il donne l'impression d'être dépourvu de pensées, voire de sentiments." 
merci Cruella Regard 




                                                         illustration source: Toile

                                                  
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 L'Homme au chien sans chien

"Quand l'inspiration faisait défaut à Albert, c'est-à-dire environ sept fois par semaine, il aimait aller se ressourcer au Parc Montsouris non loin de chez lui, flâner un peu, saisir des tranches de vies, les enfants, les clodos célestes, le jardinier ramassant les feuilles à l'automne, les culs lycra des belles joggeuses sans visage. Au fond, ce qu'il manquait à son écriture, c'était la palpable odeur du vrai, un geste, une posture, une intention… alors qu'en fait, il le savait sans se l'avouer, tout n'est que mensonge. La vérité est un mensonge qui dure plus longtemps que les autres voilà tout. De ces innocents bambins qui jouent  au bac à sable, la petite brunette deviendra putain, le poulbot châtain toxico, la grande bringue avec les nattes mariera un homme d'affaires et se fera chier toute sa vie. Au fond les clodos pour la plupart, sont des dictateurs qui ont raté leur vie, des capitaines d'industrie à la dérive…donnez-leur deux sous, un peu de pouvoir, vous verrez ! Le culs des joggeuses, c'était la même chose, que resterait-il du désir un fois passé à la douche, pour leur cul flasque dans des culottes de coton ?
Tout est mensonge, tout meurt et même si nous nous efforçons à faire tenir la vie du bout de nos souvenirs ou au fond de nos mémoires, tout mourra un jour sans plus personne pour s'en souvenir. Alors la vérité comme le mensonge iront se mélanger jusqu'à ne plus être qu'une, dans une façon de partouze universelle pour les siècles et les siècles à venir…ah merde !
De la vérité ou du mensonge, Albert s'en foutait comme de sa première dictée de Mérimée, il était là pour écrire des histoires et c'était quand même plus important que ces concepts en toc à trois sous qu'on achète comme les bagues à la foire dans les distributeurs…
Albert était là sur un banc à côté du kiosque à musique dans les premiers frimas de septembre. Septembre, une année meurt, une autre renaît. Septembre était toujours un moment douloureux pour lui, la saison de la perte et de l'oubli.
Tiens, le vieil homme au chien sans chien passait devant lui !
Le vieil homme au chien sans chien était une énigme vivante. Plusieurs années qu'il se baladait Parc Montsouris avec une laisse et un collier…mais sans chien au bout, un genre d'anomalie mais qu'on arrive aisément à reconstituer dans notre imaginaire, un homme sans tête, un sourire sans visage….
L'homme au chien sans chien tourna la tête, s'arrêta de promener son chien qui n'était pas et s'adressa à  Albert.
- Monsieur, vous permettez que je vienne m'asseoir à côté de vous, c'est mon anniversaire ?
- Euh, bien entendu, fit Albert
-Monsieur, continua-t-il, puisque la glace est rompue d'une certaine manière, puis-je m'essayer à vous poser une question indélicate ?
-Vous avez de la chance, je ne répond aux questions justement que le jour de mon anniversaire.
-Où est le chien…
-Évidemment la même question chaque année…
L'homme, un poil farfelu prit une grande respiration et commença.
Voyez-vous, nous n'avons pas eu d'enfants avec ma femme, puis me femme est morte elle aussi, alors j'ai eu des chiens. J'ai eu toutes sortes de chiens, des gros, des petits, des intelligents, des idiots, il en va des chiens comme des humains vous savez. Le dernier en date était exceptionnel, une sorte de prolongement de mon esprit, une source infinie d'affection et de réconfort, ni trop collant, ni trop distant. J'étais ma propre conscience et en même temps celle de mon chien, un supplément d'âme…et bizarrement un surcroît d'humanité. Aussi quand il est mort, quelque chose est mort en moi aussi, paradoxalement quelque chose de mon chien vit encore en moi, une sorte de devenir animal. Je vieillis et je perds un peu la tête, et bien conscient que ce chien-là serait indépassable, j'ai décidé qu'il serait le dernier. Parfois j'allais me blottir près de lui, sur son tapis bien trop grand pour lui seul, en chien de fusil pour ainsi dire et j'entendais battre son cœur, s'allonger sa respiration. Parfois il venait me présenter sa gueule, la posait lourdement sur l'une de mes jambes et je le caressait pendant des minutes entières, les crâne, les joues, l'oreille, il en ronronnait de bonheur…
- Oh vous savez, le bonheur chez les chiens…
Fit Albert, l'air inspiré et le menton haut d'un professeur au Collège de France. Mais il n'eut pas le temps  d'exposer sa fumante théorie car l'homme au chien le coupa net.
-Parce que vous, vous savez peut-être ce qu'est le bonheur pour les hommes ?
Un ange passa…l’ange des coups de pieds cul.
- Quand il est mort, ce fût un grand vide. Il est mort dans mes bras, et mes bras n'ont jamais pu combler cette béance. Un matin, quelques semaines après sa mort, alors que la douleur s'estompait un peu, je suis allé machinalement à la porte d'entrée, récupérant la laisse qui traînait là encore et j'ai dit « allez le chien on va promener ! ». Je suis resté là quelques minutes l'air triste et bête, surtout très seul…puis j'ai décidé d'aller le promener quand même. Les longues balades matinales me manquaient, celles de l'après-midi aussi…
Un jour que je le promenait, alors qu'évidement il n'était plus là, je me suis dit : au fond, qui de nous deux promène l'autre ? Les petits matins pluvieux, il devait parfois en avoir marre de ma manie de toujours sortir… Je porte sa laisse à son cou, mais qui est attaché au fond ? Tout autant moi que lui.
Je promène quelque chose qui n'est plus, et cette chose me promène tout autant, cette chose qui n'est plus; je suis son prolongement. Je pourrais promener sans laisse ni collier, mais à quoi bon, ce serait comme aller à la plage sans qu'il y ait la mer…et puis, il a souvent tendance à s'échapper…
Mon docteur me l'a dit, pour ce que vous avez, l'exercice de la marche est très bon, et très souvent, ce sont les chiens qui maintiennent les personne d'un certain âge en bonne santé.
Alors voilà, je promène mon chien sans qu'il soit là, ça peut paraître bizarre mais c'est comme ça, certains vont bien chercher Dieu dans les églises…
Ils restèrent là un long moment sans parler et à regarder ce chien qui n'était plus. L'homme au chien sans chien avait les yeux qui partaient dans le vide, il ne lui prêta plus attention.
Un peu gêné, car il devait  retourner  écrire, Albert ajouta
- Alors la balade est finie ?
L'homme se retourna vers lui le regard perdu et dit, un peu confus
- Bonjour monsieur, pardon je ne vous avais pas vu… Oui j'attends qu'il sorte du petit buisson d'en face le  fugueur. Il aime bien aller creuser là-bas pour  dénicher des pierres qu'il ramène en cachette à la maison, mais il va revenir, il revient toujours…
Alors Albert se leva du banc sans faire de bruit, il esquissa un geste que l'homme au chien ne vit pas. Il s'éloigna lentement sur la pointe des pieds, tout était à sa place. L'homme avait perdu son chien, et lui…gagné une histoire."
F.L
source: "Avec les pieds" scolioses textuelles

  illustration source: CINEMAGRAPH






illustration source: CINEMAGRAPH 

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photo source: LE GARAGE 

Samedi 28 et dimanche 29 octobre au GARAGE 
premier salon des écrivains locaux de Saint-Nazaire
i


 

mardi 24 octobre 2017

un grain de sable


Le ciel encore frileux au matin
préfère conserver une couverture d'automne.
C'est promis!
Il se confiera un peu plus tard
si tout va bien,
 dans la logique des choses.



" La pierre, assise au bord de mon regard
fait face à mon silence."

Marc-Henri Arfeux




"J’ai retrouvé ta maison,

l’épi d’ombre dans le vestibule,

ce que je ne saurai jamais dire

des objets perdus dans la pénombre.

Alors, ce qui existe n’a pas de contours

et je prends conscience soudain

que ton intérieur est une boîte,

que ses murs me réduisent

à la plus petite pensée

et que je vis mieux ainsi."
 Fabrice Farre. extrait: "La figure des choses" source: "Poésie contemporaine peut-être."


".../...
qui nous attèle

qui de nous
quitte à nous
                       qui de nous sépare
et part
et par-dessus
                            qui a la part
qui s’est servi
qui par hasard

qui a l’autre
                              l’autre à qui le dessus
qui est dessous
qui est qui

qui je traverse
qui me traverse
  et tes revers
et mes travers

                              ce qui me porte
et que je porte
ce qui m’importe
et que j’emporte
et nos impairs
                            de part en part est-ce un dard
qui nous perce
qui nous lie
nous féconde
et nous berce

et se monde
et ce monde
et ce lit
esseulé
sans nous

                              ce lit qui
nous infuse
où l’indicible
fuse
ce lit qui
nous affuble
d’une indicible
fable
                               celui qui
celui qui

est-ce moi d’où
est-ce moi dont
et ce mot doux

                              l’un dit cible
l’un dit non
est-ce les
                          est-ce lui

qui de nous
quitte à nous
qui de nous sépare
                                et part
et par-dessus
qui a la part
qui s’est servi
qui par hasard.
.../..." 
Elsa Hieramente  extrait: (source) "Terre à ciel"







                             illustration source: Toile

 "A celle qui contemple le soleil avec un regard d'aigle, Celle qui empoigne le feu de ses doigts décidés, Celle qui, au-delà des cris et du vacarme des aveugles, Sait écouter la mélodie de l'âme En la plénitude de l'univers. A M.E.H. J'élève ce livre. » « Bien que dans ces grains de sable j'aie semé les grains de mon cœur et que sur son écume, j'aie versé la quintessence de mon âme, ce recueil est, et restera à jamais, plus près des rivages que de la mer, du désir limité que du désir accompli. 

Je marche éternellement sur ces rivages, entre le sable et l'écume. Le flux de la marée effacera l'empreinte de mes pas, et le vent emportera l'écume. Mais la mer et le rivage demeureront éternellement. Ils me disent dans leur éveil: « Toi et le monde dans lequel tu vis n'êtes qu'un grain de sable sur le rivage infini d'une mer infinie. » Et dans mon rêve je leur réponds : « Je suis la mer infinie, et tous les mondes ne sont que des grains de sable sur mon rivage. » Le Sphinx ne parla qu'une seule fois et dit : « Un grain de sable est un désert, et un désert est un grain de sable; à présent, taisons-nous à nouveau.» J'entendis le Sphinx, mais ne le compris pas. Une perle est un temple bâti par la douleur autour d'un grain de sable. Quelle nostalgie bâtit nos corps et autour de quels grains ? Le souvenir est une forme de rencontre. L'oubli est une forme de liberté. On ne peut atteindre l'aube, sinon par le sentier de la nuit Si l'hiver disait : « Le printemps est en mon cœur », qui le croirait ?"
Khalil Gibran  extrait: "Le sable et l'écume."



      photo:Marc R.




dimanche 22 octobre 2017

ne faites pas attention au désordre



"Vous qui pénétrez dans mon coeur, ne faites pas attention au désordre."
Jean Rochefort

"Le désordre, c'est l'ordre moins le pouvoir."
Léo Ferré





"Sur la pellicule, le visage c'est l'âme."
Don  Delillo



"Ce que je porte en moi est ce que je suis réellement.
C'est le principe de la pellicule.
Une pellicule a besoin de noir pour exister."
James Dean






       photo Marc R.

"Le premier enfant de la beauté, le premier enfant de la beauté humaine, de la beauté divine, c’est l’art. En lui l’homme divin se rajeunit et se renouvelle. L’homme veut avoir conscience de lui-même; alors il donne à sa propre beauté une existence en dehors de lui. C’est ainsi que l’homme a créé ses dieux. Car, dans l’origine, l’homme et ses dieux ne faisaient qu’un; l’éternelle beauté, inconnue à elle-même, existait seule. – Ce que je dis est un mystère, mais ce mystère est une réalité."
Friedrich Hôlderlin

Arzal . dimanche 22 octobre, le vent est tombé (sur des gens biens j'espère)




" .../...
Je sais, c'est ridicule de dire ça, grandiloquent, vous me l'avez déjà fait remarquer.
Mais comment le dire?
L'argent tue. Le capitalisme tue! Le libéralisme tue!
il n'y a pas d'autre mot. Il tue!
On parle toujours des crimes du nazisme, du stalinisme, du maoïsme, mais jamais des crimes du capitalisme.
Pourtant, le capitalisme n'a rien à envier aux autres.
Il a pour lui l'ancienneté.
Je serais même prêt à parier que, si l'on faisait le compte des victimes, il gagnerait largement sur ses copains en -isme.
Mais pas question d'associer capitalisme et crime!
ça ne se fait pas, ça fait désordre. Le capitalisme, c'est la démocratie, la concurrence libre et non faussée, la justice et tout le baratin qu'on peut entendre là-dessus. Mais, pour moi, le capitalisme c'est le crime et la peur ou, si vous préférez, de façon plus moderne, plus contemporaine: la mafia et les sectes! La société de la peur...
[...]
Je ne sais pas si vous pouvez comprendre. Aujourd'hui, les enfants naissent la peur au ventre et grandissent tremblants et résignés. Ce monde d'oubli des luttes, ce monde d'asservissement et d'acceptation, ne sera jamais le mien. Personne ne me fera croire qu'il est le seul monde possible, que l'histoire est terminée, que le marché scelle le stade ultime de l'organisation humaine.
.../..."
Gérard Mordillat extraits de"notre part des ténèbres".


 



A quoi ça sert que le temps se décarcasse?

Arzal. Dimanche 22 octobre. Sonnez les matines

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